Bureau de courtage spécialisé en épargne,
placements et assurances durables

Viré par ma banque !

(Chronique)

 

Ce n’est pas la première fois que je m’insurge contre les dérives de la législation anti-blanchiment. 

 

Les compagnies d’assurance et les institutions bancaires, entre autres, se sont parées sans trop de difficulté de l’habit de flic qu’on leur a fourni.  Le problème est qu’elles se sont habituées à le faire avec le zèle des kapos. Elles se complaisent aujourd’hui dans la traque aux possibles fraudeurs, toutes attisées qu’elles sont par les autorités de contrôle qui sont devenues, à bien des points de vue, de véritables dictatures qui se cachent derrière une courtoisie de bon aloi, mais largement trompeuse. Et tout cela avec l’assentiment de nos élus qui ne craignent nullement de vouloir mettre tout le monde au pas, et peu importe que ce soit au prix d’une imbécilité crasse et surtout, d’une privation élémentaire des droits citoyens. En clair : dans l’humain, il n’y a qu’une chose à protéger, le fric. 

 

Alors bien sûr, l’idée n’est pas ici de me dédouaner de mes responsabilités, pas plus que de critiquer la traque aux dealers et autres malfrats. Mais vouloir nous faire croire qu’il y a en Belgique 12 millions d’escrocs, c’est pousser le bouchon bien trop loin. Il n’y a tout simplement pas de mesures dans le propos qu’on nous assène.  

 

J’exagère ? Il ne se passe pas une semaine sans que l’on me revienne avec des demandes anti-blanchiment ridicules, mais fort bien cadrées administrativement par des services juridiques qui pètent juste un câble. Et qui aujourd’hui sont les vrais patrons de la marche à suivre. Le dernier exemple en date ? On me demande de remplir un formulaire anti-blanchiment pour un contrat d’épargne régulière (100 €/mois) ouvert par des parents pour leurs enfants, avec versement initial de 5.000 €. À l’évidence, on est dans du blanchiment pur et dur car épargner pour son enfant, cela reste hautement suspect…

 

Il n’y a plus de raison, alors même que la notion de proportionnalité est (encore) inscrite dans les textes légaux. Mais comme on n’a mis aucun guide, aucune limite, aucune explication à ce qui est juste et bien fait, on a chargé les autorités de contrôle de mettre de l’ordre dans tout ça. Autant dire que si elles ont bien compris le sens de l’expression “Marche à l’ombre”, elles n’ont par contre absolument rien capté de la réalité de terrain et au respect des personnes. Alors, la liberté, n’en parlons pas !

 

J’exagère ? Lisez donc la chronique d’Amid Faljaoui de ce mardi 06 mai. Et ensuite, faites ce que bon vous semble.

Autres articles

Écrivez-nous

Vous souhaitez réagir à cet article ? Envoyez-nous un e-mail via ce formulaire

Connectez-vous

Merci

Doc 5 complété

Vous avez complété le document 5 ASRD
Vous pouvez télécharger votre PDF en cliquant ici :