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Sicav : Capitalisation ou distribution ?

Lorsqu’on achète une Sicav, il est souvent proposé de choisir entre des parts de capitalisation ou des parts de distribution. Les premières réinvestissent en elles-mêmes les intérêts et dividendes perçus en cours d’année par une Sicav sur les titres qu’elle détient. L’avantage est évident : le capital va croître plus rapidement. Les secondes cumulent les dividendes et intérêts perçus en cours d’année et les distribuent le plus souvent une fois l’an en versant un dividende unique sur le compte en banque du titulaire. Cela intéresse surtout ceux qui souhaitent obtenir une sorte de rente de leur placement. Bémol : les dividendes subissent un précompte mobilier de 30 % qui filent à l’Etat. Dès lors, antérieurement, ceux qui n’avaient pas besoin de dividendes optaient pour les parts de capitalisation, plus intéressantes car l’effet de capitalisation se cumulait à l’absence de précompte mobilier. Mais les choses ont changé. En cause, l’application d’une fiscalité spécifique lors de la vente des parts.

 

 

L’aspect fiscal

 

À la vente, une part de capitalisation subit une taxe de bourse de 1,32 % sur le capital perçu. Il n’y a par contre pas de précompte mobilier sur les dividendes ou plus-values. La chose pourrait donc paraître d’emblée sympathique, mais n’oublions pas qu’on parle d’une taxe de bourse à la sortie. Vous ne devez donc pas imaginer que si vous placez 10 000 €, la taxe sera de 132 €. En supposant que la valeur de votre part aie doublé, vous paierez 264 €. Certes, cela ne se fera normalement pas rapidement et donc, l’inflation peut atténuer le poids réel de la taxe, mais il est bon de ne pas être leurré.

 

À la vente d’un part de distribution, les affaires sont un peu plus complexes :

 

– Il n’y a pas de taxe de bourse de 1,32 %…

– …mais un précompte mobilier de 30 % est ponctionné automatiquement sur les dividendes…

– … et un précompte mobilier de 30 % sera également prélevé sur la plus-value réalisée sur la partie obligataire de la Sicav.

 

Ce dernier point ne concerne donc que les Sicav qui ont en tout ou en partie des obligations en portefeuille. Et il ne sera d’application que s’il y a eut une plus-value entre l’achat et la vente. Ce qui n’est pas toujours le cas. Mais on peut alors se demander s’il est bien utile d’y investir ? C’est un autre débat. 

 

 

Que choisir ?

 

Tout dépend du dividende et des parties obligataires, tous deux taxés. Il faudrait réaliser des études pour voir ce qu’il en est concrètement, compte tenu des intérêts bas, de la remontée potentielle des taux, etc. Personnellement, je n’ai pas le temps, pour l’instant. Mais une chose est sûre : si une Sicav ne distribue pas de dividende (ou très peu) et ne contient pas de partie obligataire (comme c’est généralement le cas avec les Sicav d’actions), on aura tout intérêt à opter pour une part de distribution, si elle existe, étant donné qu’elle ne subira aucune taxation !

 

 

PS : Tout ceci ne vaut que pour les Sicav déposées sur compte-titres en banque. En effet, celles achetées via un contrat d’assurance-vie de branche 23 ne subissent pas de taxation à la vente et sont donc automatiquement de capitalisation.

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